Logarithme
Propriétés principales et exercices corrigés
Logarithme népérien: définition et premières propriétés
Définition
Définition de la fonction logarithme népérien
Pour tout nombre a strictement positif, on appelle logarithme népérien, noté ln(a) de a l'unique
solution réelle de l'équation ex = a .
Autrement dit, on a, pour tout a>0,
ex = a ⇔ x = ln(a)
La fonction logarithme népérien, notée ln, est la fonction définie sur
R+* = ] 0;+∞[ qui, à tout réel x>0,
associe le nombre noté ln(x) dont l'exponentielle est
x.
La fonction logarithme népérien est la fonction réciproque de la fonction exponentielle.
Premières propriétés du logarirthme népérien:
- Pour tout réel x>0, et tout réel y, on a x = ey ⇔ ln(x) = y
- Pour tout réel x>0, on a eln(x)=x
- Pour tout réel x, on a ln(ex) = x
- ln(1) est le nombre dont l'exponentielle vaut 1, donc ln(1) = 0 ⇔ 1 = e0
- ln(e) est le nombre dont l'exponentielle vaut e, donc ln(e) = 1 ⇔ e = e1
Courbe représentative
Premières propriétés du logarithme népérien:
Dans un repère orthonormal, les courbes représentatives des fonctions exponentielle et logarithme népérien sont symétriques par rapport à la droite d'équation
y = x.
Exercice
Résoudre:
- ex = 5
ex = 5 ⇔ x = ln(5) ≃ 1,609 - ln(x) = −5
ln(x) = −5 ⇔ x = e−5 ≃ 0,0067 - ln(2x−1) = −2
ln(2x−1) = −2 ⇔ 2x−1 = e−2 ⇔ x = e−2+12≃0,568 - ln(1+x) = 100
ln(1+x) = 100 ⇔ 1+x = e100 ⇔ x = e100−1≃2,69.1043
Exercice
Étudier le signe des expressions (dresser le tableau de signe):
- ln(x)
Résultat à savoir par cœur !
Tout d'abord, l'expression est définie lorsque x>0.
Ensuite pour x>0 on a, en appliquant l'exponentielle qui est strictement croissante donc ne change pas l'ordre, ln(x)≥0 ⇔ x≥e0=1
En résumé, on a donc
x 0 1 +∞ ln(x) − 0 +
Voir aussi la courbe du logarithme népérien ci-dessus qui est strictement croissante avec ln(1)=0. - ln(x−1)
Tout d'abord, l'expression est définie lorsque x−1>0 ⇔ x>1.
Ensuite, pour x>1, on cherche à résoudre l'inéquation ln(x−1)≥0, et on peut appliquer l'exponentielle, qui est strictement croissante donc ne change pas l'ordre, et on obtient ln(x−1)≥0 ⇔ x−1≥e0=1 ⇔ x≥2
En résumé, on a donc
x 1 2 +∞ ln(x−1) − 0 + - ln x25x − 6
De même qu'à la question précédente, on doit commencer par s'assurer que l'expression existe; c'est le cas lorsque x25x − 6>0 Comme x2≥0, il faut donc que 5x−6>0 ⇔ x>6/5
On cherche ensuite à résoudre ln x25x − 6 ≥0 soit, en appliquant l'exponentielle qui est strictement croissante donc ne change pas l'ordre:
x25x − 6≥e0=1 ⇔ x25x − 6−1≥0 soit, sur le même dénominateur, x2−5x+65x − 6≥0
On détermine alors le signe du trinôme du second degré au numérateur de discriminant Δ = 1>0 et qui admet donc deux récines réelles distinctes x1=2 et x2=3 et on a donc les signes
x −∞ 6/5 2 3 +∞ x2−5x+6 + + 0 − 0 + 5x−6 − + | + | + x2−5x+65x − 6 − + 0 − 0 +
En résumé, il nous faut donc avoir 5x−6>0 ⇔ x>6/5 et on a les signes:
x 6/5 2 3 +∞ ln x25x − 6 + 0 − 0 +
Propriétés algébriques
Théorème: Relation fondamentale du logarithme
Pour tous réels a>0 et b>0, on a
ln(ab) = ln(a) + ln(b)
Démo...
Corollaires:
Pour tous nombres réels a>0 et b>0, et tout entier naturel n
on a
- ln 1a = − ln (a)
- ln ab = ln (a) − ln (b)
- ln(an) = n ln(a)
- ln(a−n) = −n ln(a)
- ln(a) = 12 ln(a)
Exercice
Compléter les factorisations:
- Exprimer
ln(2) + ln(4) + ln(8) + ln(16)
en fonction de ln(2)
ln(2) + ln(4) + ln(8) + ln(16) = ln(2) + ln(22) + ln(23) + ln(24) = ln(2) +2ln(2) + 3ln(2) + 4ln(2) = 10 ln(2) - Exprimer
ln(3) + ln(27) + ln(81)
en fonction de ln(3)
ln(3) + ln(27) + ln(81) = ln(3) + ln(33) + ln(34) = ln(3) +3ln(3) + 4ln(3) = 8 ln(3) - Simplifier les expressions
ln(52×25)
et
ln(12(36)2
)
ln(52×25) = ln(52) + ln(25) = 2ln(5) + 5ln(2)etln(12(36)2) = ln(12) + ln((36)2) = ln(4×3) + 2ln(36) = ln(4) + ln(3) + 2×6 ln(3) = 2ln(2) + 13 ln(3) - Exprimer en fonction de ln(x) les expressions suivantes:
- A(x) = ln(3x2)
- B(x) = ln(x) + ln(x2)
- C(x) = ln(x+4) − ln(4x+x2)
- D(x) = ln(x3−x2)−ln(x−1)
- E(x) = ln 1x − ln(2x)
- A(x) = ln(3) + 2ln(x)
- B(x) = 12ln(x) + 2ln(x) = 52ln(x)
- En factorisant dans le deuxième logarithme:
C(x) = ln(x+4) − ln(x(4+x)) = ln(x+4) − (ln(x) +ln(4+x)) = − ln(x) - En factorisant là aussi dans le premier logarithme:
D(x) = ln(x2(x−1)) − ln(x−1) = ln(x2) + ln(x−1) − ln(x−1) = 2ln(x) - E(x) = −ln(x) − (ln(2) + ln(x)) = −2ln(x)−ln(2)
Exercice
Résoudre dans R, puis dans R, les inéquations suivantes:
- 3n≥125
On applique la fonction logarithme népérien, qui est strictement croissante et donc ne change pas l'ordre: 3n≥125 ⇔ nln(3)≥ln(125) puis en divisant par ln(3)≃1,1>0, on obtient n≥ln(125)ln(3)
Dans R, l'inéquation est donc vraie pour n≥ln(125)ln(3), et comme ln(125)ln(3)≃4,39, l'inéquation est vraie dans N pour n≥5. - 5n≤10 000
On applique la fonction logarithme népérien, qui est strictement croissante et donc ne change pas l'ordre: 5n≤10 000 ⇔ nln(5)≤ln(10000) puis en divisant par ln(5)≃1,6>0, on obtient n≤ln(10000)ln(5)
Dans R, l'inéquation est donc vraie pour n≤ln(10000)ln(5), et comme ln(10000)ln(5)≃5,7, l'inéquation est vraie dans N pour n≤5, c'est-à-dire seulement pour n=0, n=1, ..., n=5. - 0,5n≤0,001
On applique la fonction logarithme népérien, qui est strictement croissante et donc ne change pas l'ordre: 0,5n≤0,001 ⇔ nln(0,5)≤ln(0,001) puis en divisant par ln(0,5)≃−0,69<0 (donc en changeant l'ordre), on obtient n≥ln(0,001)ln(0,5)
Dans R, l'inéquation est donc vraie pour n≥ln(0,001)ln(0,5), et comme ln(0,001)ln(0,5)≃9,9, l'inéquation est vraie dans N pour n≥10. - 2n−5>3000
On applique la fonction logarithme népérien, qui est strictement croissante et donc ne change pas l'ordre: 2n−5>3000 ⇔ (n−1)ln(2)>ln(3000) puis en divisant par ln(2)≃0,69>0, on obtient n−1>ln(3000)ln(2) et donc n>ln(3000)ln(2)+1
Dans R, l'inéquation est donc vraie pour n>ln(3000)ln(2)+1, et comme ln(3000)ln(2)+1≃12,5, l'inéquation est vraie dans N pour n≥13. - 1−0,3n>0,95
On isole d'abord la puissance: 1−0,3n>0,95 ⇔ 0,3n<1−0,95=0,05, puis on procède comme pour les inégalités précédentes.
On applique la fonction logarithme népérien, qui est strictement croissante et donc ne change pas l'ordre: 0,3n<0,05 ⇔ nln(0,3)<ln(0,05) puis en divisant par ln(0,3)≃−1,2<0 (donc aussi en changeant l'ordre), on obtient n>ln(0,05)ln(0,3)
Dans R, l'inéquation est donc vraie pour n>ln(0,05)ln(0,3), et comme ln(0,05)ln(0,3)≃2,5, l'inéquation est vraie dans N pour n≥3. -
4n5n−1
>1
On applique le logarithme népérien, qui est strictement croissante et donc ne change pas l'ordre:4n5n−1>1 ⇔ ln4n5n−1 > ln(1) = 0 ⇔ ln(4n)−ln(5n−1)>0 ⇔ nln(4)−(n−1)ln(5)>0 ⇔ n(ln(4)−ln(5))+ln(5)>0 ⇔ n(ln(4)−ln(5))>−ln(5)puis, en divisant par ln(4)−ln(5)<0, donc en changeant l'ordre, on obtient n < −ln(5)ln(4)−ln(5) ≃ 7,2 L'inéquation est donc vraie dans N pour n≤7.
Exercice
Soit (un) une suite géométrique de raison q=1,5 et de premier rang
u0=0,2.
Quel est le sens de variation de (un) ?
Quelle est sa limite ?
À partir de quel rang a-t-on un>120
On a u0=0,2>0 et, puisque la suite est géométrique, pour tout entier n,
un+1=1,5un>un: la suite est donc strictement croissante.
Comme u0=0,2>0 et qu'on a la raison q=1,5>1, on sait donc que la suite (un) tend vers +∞.
Comme la suite est géométrique, on a, pour tout entier n,
On isole alors la puissance, puis on applique alors la fonction logarithme, strictement croissante donc conservant l'ordre, et enfin on divise par ln(1,5)≃0,4>0:
Comme u0=0,2>0 et qu'on a la raison q=1,5>1, on sait donc que la suite (un) tend vers +∞.
Comme la suite est géométrique, on a, pour tout entier n,
un = u0qn = 0,2×1,5n
et on cherche alors le rang n à partir duquel on a
un>120 ⇔ 0,2×1,5n >120
On isole alors la puissance, puis on applique alors la fonction logarithme, strictement croissante donc conservant l'ordre, et enfin on divise par ln(1,5)≃0,4>0:
un>120
⇔ 0,2×1,5n >120
⇔ 1,5n >1200,2 = 600
⇔ ln(1,5n) > ln(600)
⇔ nln(1,5) > ln(600)
⇔ n > ln(600)ln(1,5)≃15,8
On en déduit donc que un>120 à partir du rang n = 16.
Exercice
Je possède 1000 euros sur un compte en banque. Chaque année ce compte me rapporte 4% d'intérêts (intérêts composés: chaque année le capital de l'année précédente est augmenté de 4%).Au bout de combien d'années le montant sur ce compte aura-t-il doublé ? triplé ?
Augmenter une quantité de 4% équivaut à la multiplier par 1,4.
Au bout d'un an, mon nouveau capital est donc de 1,04×1000 = 1400 euros, puis l'année d'après de
1,04×1400 …
On note Cn le capital acquis chaque année à partir de mon dépôt de 1000 euros.
Ainsi, C0=1000, puis C1 = 1400 …
On multiplie ainsi d'une année sur l'autre par q = 1,04, soit qn+1 = 1,04 qn, ce qui montre que cette suite ainsi définie est géométrique.
On a alors que, pour tout entier n,
En procédant de même, on trouve que le capital aura triplé au bout de
On note Cn le capital acquis chaque année à partir de mon dépôt de 1000 euros.
Ainsi, C0=1000, puis C1 = 1400 …
On multiplie ainsi d'une année sur l'autre par q = 1,04, soit qn+1 = 1,04 qn, ce qui montre que cette suite ainsi définie est géométrique.
On a alors que, pour tout entier n,
un = u0qn = 1000×1,04n
On cherche maintenant quand le capital aura doublé, donc atteint 2000 euros, soit
un ≥ 2000
⇔ 1000×1,04n
⇔ 1000×1,04n≥2000
⇔ 1,04n≥2
⇔ ln(1,04n)≥ln(2)
⇔ nln(1,04)≥ln(2)
et on trouve donc, en divisant par ln(1,04)≃0,04>0,
n≥ln(2)ln(0,04)≃17,7
Ainsi, le capital aura doublé au bout de 18 ans.
En procédant de même, on trouve que le capital aura triplé au bout de
n≥ln(3)ln(0,04)≃28,01
soit après 28 ans.
Étude de la fonction ln
Propriété:
La fonction ln est continue et strictement croissante sur ]0;+∞[,
avec, pour tout x>0,
ln'(x) = 1x
Corollaires:
- La fonction ln est strictement croissante sur ]0;+∞[.
- Pour tous a>0 et b>0, on a
- ln(a)=ln(b) ⇔ a = b
- ln(a)<ln(b) ⇔ a < b
- La courbe de la fonction ln est concave.
- limx0 ln(x) = −∞ et limx+∞ ln(x) = +∞ En particulier, la droite d'équation x=0 (l'axe des ordonnées) est une asymptote verticale à la courbe du logarithme.
- Pour toute fonction u strictement positive et dérivable, on a
(ln(u))' = u'u
Exercice
- Déterminer une équation de la tangente à la courbe C représentative de la fonction ln aux points d'abscisse 1 et e.
- Tracer dans un repère la courbe C et ses deux tangentes.
- Montrer que, pour tout réel x>0, ln(x)≤x−1.
- Une équation de la tangente à la courbe C représentative de la fonction f au point d'abscisse
f est
y = f'(a)(x−a) + f(a)soit ici, avec f(x)=ln(x), donc f'(x)=1x, et au point d'abscisse a=1:y = 11(x−1) + ln(1) = x−1et de même au point d'abscisse a = e:y = 1e(x−e) + ln(e) = 1ex
-
- On peut soit poser la fonction φx↦ln(x)−(x−1), puis l'étudier: dérivée, signe de la dérivée, sens de variation puis trouver que le maximum est négatif.
On peut aussi utliser la convexité. En effet, on a vu que y=x−1 est l'équation de la tangente à la courbe du ln au point d'abscisse 1.
Comme on sait que la fonction ln est concave, sa courbe est au-dessous de ses tangentes, ce qui signifie exactement l'inégalité souhaitée.
Exercice
Déterminer les dérivées des fonctions suivantes:
- f(x) = ln(x2)
On peut dériver f = ln(u) avec u = x2 donc u' = 2x et alors f ' = u'u soit f '(x)= 2xx2 = 2x
Autre méthode, et plus simplement, on a f(x) = 2 ln(x) et donc, f '(x) = 2×1x = 2x
- g(x) = ln(5x+2)
On dérive g = ln(u) avec u = 5x + 2 donc u' = 5 et alors g ' = u'u soit g '(x) = 55x + 2
- h(x) = ln1x
On peut dériver h = ln(u) ou plus judicieusement (et simplement) écire tout d'abord que h(x) = − ln(x) = −1 × ln(x) et alors h '(x) = −1×1x = −1x
- k(x) = ln(x)
On peut dériver k = ln(u) avec u = x donc u' = 12x et alors k ' = u'u soitk '(x)= 12xx = 12xx = 12x
Autre méthode, et bien plus simplement, on ak(x) = ln(x) = 12ln(x)et donc,k '(x) = 12×1x = 12x
- l (x) = ln(ex + 1 )
On dérive l = ln(u) avec u = ex + 1 donc u' = ex et alors l' = u'u soitl'(x)= exex + 1
Exercice
Voir aussi d'autres calculs corrigés de dérivées de fonction avec des logarithmes
Exercice
Déterminer les limites aux bornes de son ensemble de définition de
f : x ↦
ln(x) + 2ln(x) − 1
Il faut tout d'abord préciser l'ensemble de définition de f, qui est défini pour
pour x>0 pour les logarithmes, et aussi pour
ln(x)−1≠0 ⇔ ln(x)≠1 ⇔ x≠e1=e.
L'ensemble de définition de f est donc ]0;e[∪]e;+∞[, et il ya trois limites à étudier: en 0, en e et en +∞
En 0: on a limx0 ln(x) = −∞ et on est donc face à une forme indéterminée ∞∞.
On factorise par le terme prépondérant:
En +∞: comme limx+∞ ln(x) = ∞ on a la même forme indéterminée que précédemment, et avec la factorisation précédente, on trouve à nouveau que
En e: Pour le numérateur on a simplement limxe ln(x) + 2 = 3 tandis que limxe ln(x) − 1 = 0 et ainsi la limite du quotient est infinie et il ne reste plus qu'à déterminer le signe.
On vu que le numérateur tend vers ln(3)>0.
Par ailleurs comme la fonction ln est strictement croissante, on a x<e ⇔ ln(x)<ln(e)=1 ⇔ ln(x)−1<0 d'où les signes
et on donc les limites:
L'ensemble de définition de f est donc ]0;e[∪]e;+∞[, et il ya trois limites à étudier: en 0, en e et en +∞
En 0: on a limx0 ln(x) = −∞ et on est donc face à une forme indéterminée ∞∞.
On factorise par le terme prépondérant:
f (x)
=
ln(x) + 2ln(x) − 1
=
ln(x)
1 + 2ln(x)
ln(x)
1 − 1ln(x)
=
1 + 2ln(x)
1 − 1ln(x)
où
limx0
1 + 2ln(x)
=
limx0
1 − 1ln(x)
= 1
et donc
limx0
f(x) = 1
En +∞: comme limx+∞ ln(x) = ∞ on a la même forme indéterminée que précédemment, et avec la factorisation précédente, on trouve à nouveau que
limx∞
f(x) = 1
ce qui signifie au passage que la droite d&apo;équation y = 1 est asymptote horizontale à la courbe de
f en +∞.
En e: Pour le numérateur on a simplement limxe ln(x) + 2 = 3 tandis que limxe ln(x) − 1 = 0 et ainsi la limite du quotient est infinie et il ne reste plus qu'à déterminer le signe.
On vu que le numérateur tend vers ln(3)>0.
Par ailleurs comme la fonction ln est strictement croissante, on a x<e ⇔ ln(x)<ln(e)=1 ⇔ ln(x)−1<0 d'où les signes
x | 0 | e | +∞ | ||||
ln(x)−1 | − | 0 | + |
et on donc les limites:
lim
xe
x<e
f(x) = −∞
et
lim
xe
x>e
f(x) = +∞
ce qui signifie graphiquement que la droite d&apo;équation x = e est asymptote verticale à la courbe de
f.
Exercice
Étudier la fonction (variation et limites) f définie sur
R+* par
f(x) =
1x
− ln(x)
f est une soustraction de fonctions de référence, et on a directement
Ainsi, f est strictement décroissante sur R+*.
On a deux limites à étudier: en 0 et en +∞.
En 0: pour x0, avec x>0, on a
En +∞: on a limx+∞ 1x = 0 et limx+∞ ln(x) = +∞ d'où, par soustraction des limites, limx+∞ f(x) = −∞
f(x) =
−1x2
− 1x
qu'on s'empresse d'écrire sur le même dénominateur pour pouvoir en étudier le signe:
f '(x) =
−1x2
− xx2
=
−1+xx2
Comme on est sur R+*, on a en particulier
x>0 et donc 1+x>1>0, et donc
f '(x)<0.
Ainsi, f est strictement décroissante sur R+*.
On a deux limites à étudier: en 0 et en +∞.
En 0: pour x0, avec x>0, on a
lim
x0
x>0
1x = +∞
et
lim
x0
x>0
ln(x) = +∞
d'où, par addition des limites,
lim
x0
x>0
f(x) = +∞
En +∞: on a limx+∞ 1x = 0 et limx+∞ ln(x) = +∞ d'où, par soustraction des limites, limx+∞ f(x) = −∞
Limites et croissances comparées
Limites de la fonction logarithme
On rappelle les limites du logarithme népérien, voir aussi la courbe du logarithme:Propriété:
limx0
ln(x) = −∞
et
limx+∞
ln(x) = +∞
Croissances comparées du logarithme et des polynômes
La fonction logarithme népérien a une croissance "peu rapide", par rapport aux fonctions puissances xn.Plus précisément, cela s'exprime dans le théorème de croissances comparées, analogue au théorème de croissances comparées pour l'exponentielle
Théorème: croissances comparées
limx0
x ln(x) = 0
et
limx0
ln(x)x = 0
Plus généralement, pour tout entier naturel n non nul, on a les limites limx0 xn ln(x) = 0 et limx0 ln(x)xn = 0
Logarithme décimal
Lire le chapitre suivant cours et exercices sur le logarithme décimalVoir aussi: