Compléments sur les fonctions: équations et inéquations
Résolution d'inéquations
Tout comme pour la résolution d'équations rappelée au tout début de ce cours,Définition
Résoudre l'inéquation A(x)≥a, c'est trouver tous les nombres
x tels que A(x)≥a.Par exemple, l'inéquation I: x2 − 2x≥0 est l'inéquation A(x)≥a avec le nombre a = 0 et la fonction A définie par l'expression A(x) = x2 − 2x.
Résolution graphique
Pour résoudre graphiquement l'inéquation I: x2 − 2x≥0 on reprend la même démarche que pour la résolution de l'équation correspondante et on trace la courbe de la fonction AOn trouve graphiquement que pour toutes les valeurs de x négatives et pour toutes les valeurs de x supérieures à 2, on a A(x)≥0.
On écrit alors les solutions sous la forme de la réunion des ces deux intervalles:
S = ]−∞; 0 ] ∪ [ 2; +∞[
Exercice 4
Résoudre, à l'aide du graphique précédent, l'inéquation
x2 − 2x≥2
Exercice 5
On considère les inéquations
I1: 2x − 3≥2.
I2: x2 + 2x + 4≥3
I3: 32x − 3≥2
I4: (2x − 3)2≥4
Écrire chaque équation sous la forme f (x)≥a, en précisant à chaque fois l'expression de f (x) et le nombre a.
Tracer alors à l'aide de la calculatrice la courbe représentative de la fonction f et résoudre graphiquement l'équation.
On peut (et doit !) aussi chercher à résoudre algébriquement ces inéquations.
Résolution algébrique
Voir aussi le cours sur la résolution algébrique d'inéquations et les tableaux de signes.Méthode générale pour résoudre une inéquation
On se ramène à l'étude d'un signe, c'est-à-dire à une inéquation de la forme
A(x)≤0, ou A(x)<0,
ou A(x)≥0, ou A(x)>0,
en prenant garde à l'ordre (c'est-à-dire au sens de l'inéquation) à
chaque opération effectuée,
et avec A(x)
une expression algébrique ne contenant que des
produits et/ou quotients de termes du premier degré
(de la forme ax + b ).
On peut alors dresser un tableau de signes et appliquer la règle des signes pour les produits et quotients.
Remarque/Rappel: Chercher le signe de l'expression algébrique A(x) est équivalent à résoudre toutes les inéquations A(x)<0, A(x)>0, et l'équation A(x) = 0.
Exemple:
Pour résoudre l'inéquation:
x(x + 2)≥ (2x + 1)(x + 2)
on transforme tout d'abord l'inéquation pour se ramener à une étude de signes de facteurs du premier degré:
x(x + 2)≥ (2x + 1)(x + 2)
⇔ x(x + 2) − (2x + 1)(x + 2)≥0
⇔ (x + 2) [x − (2x + 1)]≥0
⇔ (x + 2) (−x − 1)≥0
On peut alors dresser le tableau de signes de l'expression (x + 2)(−x − 1):
x | −∞ | −2 | −1 | +∞ | |||
x + 2 | − | 0 | + | | | + | ||
−x − 1 | + | | | + | 0 | − | ||
(x + 2) (−x − 1) | − | 0 | + | 0 | − |
On veut que ce produit soit positif ou nul; les solutions de l'inéquation sont donc:
S = [ − 2 ; −1 ]
Exercice 6
Résoudre algébriquement les inéquations de l'exercice précédent, et retrouver les résultats trouvés graphiquement (et approximatifs donc). Exercice 7
Résoudre les inéquations:
(2 x + 3)(−3x + 2)>0
x(3x + 1)<(2x + 3)x
(2x + 4)2≥(2x + 4)(x −3)
x2≥9
1 + 1x + 2≤0
2x + 35x − 20≥3
8 − 11x + 122x − 3≥2
32x + 1 < 4x − 3
Position relative de deux courbes
Définition
Étudier la position relative de deux courbes
Cf et Cg, c'est déterminer quelle courbe est au-dessous ou au-dessus de l'autre.
Par exemple pour des fonctions f et g définies sur [−5 ; 5], avec les représentations graphiques:
on a ici,
- Cf est au-dessous de Cg sur [−5 ; a] et sur [b ; c]
- Cf est au-dessus de Cg sur [a ; b] et sur [c ; 5 ]
Pour étudier algébriquement ce problème, on pose d(x) = f (x) − g(x) la différence entre les deux fonctions.
Algébriquement, on a alors
Cf au-dessous de Cg
⇔ f (x) ≤ g(x)
⇔ f (x) − g(x)≤0
⇔ d(x) négatif
Cf au-dessus de Cg
⇔ f (x) ≥ g(x)
⇔ f (x) − g(x)≥0
⇔ d(x) positif
On peut donc écrire, en résumé,
Propriété
Pour étudier la position relative des deux courbes
Cf et Cg, représentatives des fonctions
f et g, on étudie le signe de la différence
d(x) = f (x) − g(x) .
Exercice 8
Soit
f (x) = 3x2 − 2x − 2
et
g(x) = 6x − 2 .
- Représenter graphiquement les courbes Cf et Cg et étudier graphiquement leur position relative.
- Étudier exactement, algébriquement, leur position relative.
Exercice 9
On considère les trois fonctions de référence
f(x) = x ,
g(x) = x2
et
h(x) = x3
définies sur
[0 ; +∞[.
On note Cf, Cg et Ch, leur courbes représentatives respectives.
- Tracer dans un même repère ces trois courbes et conjecturer leurs positions relatives.
- Démontrer algébriquement ces résultats, en étudiant tout d'abord la position relative de Cf et Cg, puis la position relative de Cg et Ch.
Exercice 10
On considère les fonctions
f et g définies sur
R par
les expressions
f (x) = x3 + x2 + x + 1
et
g(x) = x3 − 3x2 + 5x .
On note Cf et Cg leur courbes représentatives respectives.
- Tracer, à l'aide de la calculatrice ou d'un ordinateur, et sur un même graphique, ces courbes représentatives.
Conjecturer la position relative de ces courbes. - Exprimer f (x) − g(x) et étudier alors algébriquement la position relative des deux courbes.
Exercice 11
On considère les fonctions
f et g définies sur
R par
les expressions
f (x) = 2x3 + 2x2 + 2x + 2
et
g(x) = x2 + 5x + 2 .
On note Cf et Cg leur courbes représentatives respectives.
- Tracer, à l'aide de la calculatrice ou d'un ordinateur, et sur un même graphique, ces courbes représentatives.
Conjecturer la position relative de ces courbes. -
- Montrer que, pour tout nombre réel x, on a l'égalité: 2x2 + x − 3 = (x −1)(2x + 3).
- Exprimer f (x) − g(x) et étudier alors algébriquement la position relative des deux courbes.